Figure et paysage. A Mauran avec Aureline Caltagirone.

1 web
previous arrow
next arrow

Figure et paysage sont deux formats de peinture. Notre regard est bien entendu formaté par notre culture mais maintenant aussi par les outils numériques qui nous contraignent et nous mettent à distance de nos émotions. Laissons-nous aller à de nouvelles visions, libérons-nous des carcans de l’académie et proposons à des artistes de nous accompagner pour cela.

Ces deux résidences se dérouleront sur 2 périodes de 2 semaines, en juillet et août.  Les artistes, en immersion dans chacun des villages concernés, Montegut Bourjac et Mauran, seront hébergés au camping le Moulin à Martres Tolosane en interaction avec le projet. La première semaine de résidence sera dédiée au développement d’une recherche artistique contextualisée et la deuxième à des ateliers avec les publics dans les villages et au camping.

A Mauran « Figure » avec Aureline Caltagirone. En résidence du 11 au 23 août. Restitution le 23 août.
Visible toute la journée. Déambulation accompagnée à 16h associée à la visite patrimoine.
Voir le programme du Cœur Estival

Ateliers ouverts à tous :
le mardi 19 août de 15h à 17h30 au Camping Le Moulin de Martres Tolosane
Mercredi 20 de 10h à12h et de 15h à 17h30 à Mauran sous la Halle
Jeudi 21 de 10h à 12h et de 15h à 17h30 à Mauran sous la Halle
Inscription aux ateliers  05 61 91 94 96

« Reliques »
Ces objets créés par Aureline Caltagirone lors de sa résidence artistique à Mauran, sont projetés comme des empreintes d’une part de l’histoire locale, réinterprétant les figures, sculptures et bas-reliefs, à caractère religieux, qui peuplent le village.
Aureline Caltagirone en propose une interprétation, les réactualisant sous la forme d’ex-voto contemporains.
Ces « Reliques » sont de petites amulettes façonnées à partir d’opercules de desserts en aluminium doré, détournant la technique ancestrale de l’embossage, traditionnellement réservée aux métaux précieux comme l’or et l’argent.
Entre sacré et profane, ces Reliques jouent d’un renversement symbolique et interrogent poétiquement, par les lieux où elles sont installées, les espaces privés et publics.
Elles questionnent ainsi la trace individuelle et collective que nous laissons derrière nous et proposent par ces gestes de transformation, d’échelle, de matière, de lieux, de préserver et concilier à la fois des formes patrimoniales « privées » et un esprit collectif « public ».
L’artiste a animé des ateliers pour les habitants du camping Le Moulin et pour les habitants de Mauran qui l’on gentiment accueillie.

Aureline Caltagirone et Pahlm remercient la Commune de Mauran et ses habitants pour leur accueil chaleureux, la Communauté de Commune Cœur de Garonne pour son invitation à participer à Cœur Estival, la DRAC dans le cadre de l’Eté Culturel et le Camping Le Moulin à Martres Tolosane qui a hébergé l’artiste gracieusement.

Auréline Caltagirone est designeuse plasticienne installée en Occitanie depuis 2022. Durant des études en design option céramique à l’ENSA de Limoges, elle a appris à interroger les comportements humains induits par les objets qui les entourent. Elle s’est ensuite installée au Portugal, où elle a étudié à l’école d’Art visuel Ar.Co à Lisbonne. Cette expérience ouvre son champs des pratiques à un patrimoine artisanal riche. Durant ces dernières années, elle participe à des résidences artistiques en France et en Europe où elle perfectionne son approche de la céramique (résidence Kahla Kreativ en Allemagne et résidence Bonecreiro au Portugal) et découvre de nouveaux médiums d’expression tels que l’impression 3D (résidence au Arteria-Lab, Portugal) ou la programmation (résidence Useful Fiction, Poitiers) C’est donc à travers des médiums variés, embrassant les techniques traditionnelles et les nouvelles technologies qu’elle développe sa démarche. Par le biais de l’expérimentation, elle transforme le réel en s’appuyant sur l’existant et en fusionnant les formes du quotidien.
A travers des objets souvent manifestes, dont la fonctionnalité est détournée, perturbée, Auréline cristallise sa réflexion sur les paradoxes du présents dans le système établi. Elle explore alors le dialogue entre les pratiques contemporaines et savoir-faire anciens pour proposer des récits ludiques. Elle greffe, assemble, confronte les formes, les usages et les sens. Elle joue avec la dimension fictionnelle pour interroger les traces que notre société laissera derrière elle. Son monde devient matière à un grand détournement, pour transformer le quotidien en une grande récréation.