Focus Louisa Marajo

Projet Focus
Résidence au Garage Portet de Palaminy avec Louisa Marajo du 3 au 8 mai.
Vous pourrez venir la rencontrer au garage du lundi 3 au samedi 8 mai. Vernissage le samedi 8 mai à 12h.
Exposition du 3 mai au 12 juin.
Le garage est ouvert même en période de confinement.
L’artiste est invitée à investir des espaces : galerie, vitrine, espace extérieur, parking, au Garage Portet, 4 Avenue de Cazères, 31220 Palaminy (31).
La crise sanitaire nous a imposé l’idée que, lors des confinements à répétition, il nous fallait aussi proposer des artistes et des expositions visibles depuis l’espace public.
Le garage Portet à Palaminy est un lieu privé mais un espace offert aux « clients » qui deviennent le « public » d’une exposition.
Une grande vitrine qui fait échange puisque l’intérieur est visible de l’extérieur. Vitrine qui fait écran puisque l’artiste peut y intervenir et jouer d’un dialogue entre les espaces, y compris l’espace public qui sera investi par l’artiste. Un espace pour le temps aussi. Le temps pour l’artiste de concevoir, le temps du repenti, le temps pour l’artiste de penser son travail avec le lieu, le temps bousculé aussi et le temps traversé, le temps passé à être présent.

Louisa Marajo
Feu de moteur
Une grande vitrine qui fait échange puisque l’intérieur est visible de l’extérieur. Vitrine qui fait écran puisque l’artiste peut y intervenir et jouer d’un dialogue entre les espaces, y compris l’espace public qui sera investi par l’artiste. Un espace pour le temps aussi. Le temps pour l’artiste de concevoir, le temps du repenti, le temps pour l’artiste de penser son travail avec le lieu, le temps bousculé aussi et le temps traversé, le temps passé à être présent.
Louisa Marajo a utilisé son vocabulaire pictural et matériel habituel, le jaune, le noir, le blanc, le pot de peinture, le pinceau, la palette, la photographie retouchée, des images d’exposition antérieures, …, mais contextualisé ici avec des photographies du garage, intégrées dans son installation. Elle a ainsi incorporé, au sens propre, dans la matière même de son travail, le lieu dans lequel il est conçu. D’autres objets et matériaux ont pris place et augmenté son langage d’artiste parce qu’ici c’est un garage et parce qu’elle était là.
Le paysage qu’elle construit dans ses installations, comme amoncellement de matières, d’histoires et de perspectives apparait ici, dans le temps de cette résidence, stratifié et concentré en une composition temporelle, achevée mais encore saisie dans ce rebond systématique que ses présentations effectuent d’expositions en installations d’atelier. Son travail est comme figé dans la perpétualité du changement. Evoluant par réutilisation et variation du même, mais rephotographié, redécoupé et redistribué, dans un travail de laboratoire-atelier. C’est un projet de recherche, de conception d’une architecture palimpseste, assemblage d’images, de matières, de couleurs, d’outils et d’objets structurant. Le monde lui-même est l’atelier de Louisa Marajo, avec son chaos en mouvement, avec l’idée du sublime qu’elle travaille dans une attention affective à ses origines martiniquaises.
Volcan, sargasses, chlordécone, il faut survire à ça.
Ainsi, c’est de la pure énergie qu’elle déploie.
Elle construit formellement un langage à partir du vocabulaire de la peinture, de la sculpture, de la photographie, qu’elle manie vite, presqu’instinctivement et dans un espace qu’elle maitrise.
C’est la mise en scène d’une histoire sans cesse remise en jeu. Juste celle de l’art.

Légende photo article : Eveil de la vague, 300X400X250, installation in situ, technique mixte, Perez Art Museum, Miami, 2019.