Marita Etel est une jeune artiste libanaise en 5ième année à l’isdaT, Institut Supérieur des Arts et du Design de Toulouse.
Déjà invitée, avec 5 autres étudiants, pour l’exposition collective « Objet livre/livre-objet » au printemps dernier pour ses micro-éditions de dessins, PAHLM invite l’artiste à séjourner sur le territoire pour nous donner à voir sa perception par le dessin de notre environnement. Elle proposera aussi, un « espace de convivialité » dans la galerie du garage, expérimentation pour son projet de DNSEP en partenariat avec Récobrada.
Elle interviendra au Lycée Martin Malvy auprès des élèves de l’option arts plastiques.
Du 30 novembre au 31 janvier au Garage Portet
88 avenue de Cazères à Palaminy.
L’espace d’exposition a été transformé en un lieu convivial : un espace pour partager un moment, boire un café, découvrir la ville par le dessin et raconter des histoires à son sujet.
Le cœur de l’exposition est un carnet de croquis unique, déployé au mur dans des cadres récupérés, documentant la petite ville de Cazères-sur-Garonne et ses environs. J’ai dessiné sur des formats carte postale. J’ai appréhendé cette ville en tant que touriste, explorant ses espaces et ses bâtiments avec un regard neuf, en tant qu’architecte d’intérieur, et mon attention s’est portée alors sur les lieux qui racontent la vie de Cazères : façades, maisons, toits, boutiques, églises, garages, bancs… et en temps qu’étudiante, cherchant des surprises dans la ville, dans son agencement, son urbanisme, des espaces potentiellement conviviaux, des repères. Ces surprises, ces lieux furtifs ou ces lieux qui font l’histoire de la ville, sont autant de pièces d’un puzzle dont l’ordinaire recèle l’extraordinaire.
Marita Etel
Architecte d’intérieur et artiste, Marita explore les liens entre les espaces urbains et les histoires qu’ils racontent.
Née au Liban en 1997, entre villes et villages de Keserwan, elle s’inspire de la convivialité des espaces libanais et documente les villes au travers de croquis et de récits visuels. Fille d’un maroquinier, elle crée des carnets de dessins faits à la main à partir de chutes de cuir, depuis 2021.
Elle a documenté ses voyages, notamment Barcelone (2022), et animé un atelier de reliure en Arménie (2023) dans le cadre des MEDS Workshops.
Marita a également participé au Salon des Éditions à Toulouse (2024) et à une exposition collective à la médiathèque Le Fousseret (2024), avec PAHLM.
Actuellement en 5e année de Design à l’Institut Supérieur des Art et du Design de Toulouse,
Marita questionne la résilience des villes et leur redynamisation au travers de projets artistiques.
Cette exposition, “A Series of Tiny Sketchbooks: Edition Cazères-sur-Garonne”, reflète sa démarche, mêlant observation, réflexion et narration pour offrir un regard unique sur l’espace urbain.
Spicy spaces
Marita Etel nous offre un « espace de convivialité » dans la galerie du garage, expérimentation pour son projet de DNSEP*, dans lequel elle expose ses dessins, perceptions finement fictionnées de notre environnement immédiat et des espaces publics vides.
Marita propose donc, un espace public dans un espace privé, dans lequel elle installe ses dessins d’espaces publics qu’elle projette comme autant d’espaces d’usages. Cette mise en abyme parle simplement de son affection particulière pour les petites réappropriations par les habitants de l’espace public, par les tables ou autre support, les chaises (monobloc), petits aménagements de rue divers qui font socialité… ils sont pour Marita, de petits étonnements architecturaux, du design sensible, de sobres témoins d’humanité, de petites urbanités partagées, comme autant d’épices dans un plat convivial. Spicy spaces !